Quelle était l’origine de votre projet de table d’orientation ?
"Quand j’ai fait le C-47 Mémorial Garden à Picauville, avec InterSignal, nous avons mis en place une plaque commémorative qui honore les 20 soldats qui ont péris dans le crash de l’avion. Lors de la réalisation ce jardin mémorial, nous avions dû aplanir le terrain et toute la terre excédentaire avait été regroupée dans un angle. La table d’orientation s’imposait tel un point de vue où les visiteurs pourraient observer et se rendre compte des dernières fractions de seconde du vol puis du crash de l’avion. La table d’orientation avait un double objectif : en tout premier lieu honorer les familles et faire connaitre l’histoire de ce site."
Comment avez-vous travaillé pour que le récit reste fidèle à l’histoire ?
"L’idée est de bien comprendre ce qu’il se passe au moment du crash de l’avion depuis le survol de la Manche, de la péninsule du Cotentin et ensuite le lieu du crash. Ces 3 points de vue permettent de comprendre cette progression : les batteries anti-aériennes allemandes sont probablement à l’origine de cet accident en ayant tiré sur cet avion, ce qui a entrainé son départ en flamme puis son crash. J’ai travaillé avec le Colonel américain Paul Herbert, historien militaire de West Point en retraite, qui m’a guidée pour la rédaction du texte explicatif. Il était ravi de pouvoir honorer ses camarades, en ayant lui-même servi à 2 reprises dans les 101ème Airborne, celle-là même à laquelle appartenait les 16 parachutistes morts dans notre champ. Charles Young, qui était le fils du pilote de l’avion de tête qui dirigeait cette opération, a également suivi de près tous nos travaux. Nous sommes également en relation avec 18 familles des 20 militaires décédés."